Stijn Steuperaert
REACH4Textiles, une étude exploratoire de deux ans commandée par la Commission européenne, montre que si la grande majorité de nos vêtements ne semblent pas contenir de substances préoccupantes, il existe des lacunes dans la conformité à REACH, qui est la principale législation européenne visant à protéger la santé humaine et l'environnement contre les risques que peuvent présenter les substances chimiques. En collaboration avec des partenaires européens (Euratex, Textil+Mode, Tessile e Salute, Centrocot), Innovader Centexbel a acheté 160 pièces de textiles dans différents États membres entre mai 2022 et février 2023. Les articles ont été échantillonnés à la fois en ligne et dans des magasins de vêtements de fast-fashion, des points de vente et des marchés locaux et ont été subis à 2 374 essais.
Les fractions chimiques résiduelles détectées dans les vêtements ne constituent pas encore une menace immédiate pour la santé humaine, mais elles représentent une menace à long terme pour l'environnement.
Lorsque ces articles passent en douane, l'égalité des conditions de concurrence est totalement perturbée.
Nos conclusions concordent avec une enquête antérieure de Greenpeace, qui a acheté des vêtements sur le site chinois Shein. 15 % d'entre eux se sont révélés non conformes à la réglementation européenne REACH.
REACH4Textiles a également recensé les autorités des États membres de l'UE, de l'Espace économique européen (EEE), de la Suisse et de la Turquie qui sont responsables du contrôle de la conformité à REACH et a formulé quelques recommandations.