Frédéric Stichelbaut (Demandeur IBA) : « IBA est spécialisée dans les traitements innovants du cancer par protonthérapie. L’équipement nécessaire à cette thérapie génère des radiations secondaires et demande donc à être isolé par une structure béton souterraine, épaisse de 3 mètres minimum. Au fil du temps, cette structure béton absorbe toutefois les radiations et se charge petit à petit en radioactivité. Nous voulions éviter que le béton utilisé ne doive être traité en fin de vie comme déchet radioactif, une opération à la fois coûteuse et dangereuse pour l’homme. Nous avons donc décidé de faire appel au CSTC pour développer avec eux un nouveau type de béton qui n’absorbe pas les radiations générées par la protonthérapie. »

Julie Piérard (Chercheuse CSTC) : « Il nous a semblé opportun de commencer par identifier les matières premières qui puissent répondre à toutes les conditions. Nous avons jeté notre dévolu sur un mélange de roches calcaires et de ciment blanc produit en Belgique. Dans un second temps, nous avons confectionné en laboratoire quelques nouvelles recettes de béton. Des échantillons ont été irradiés, analysés et comparésà du béton classique. Les résultats de cette étude ont été mis en oeuvre chez IBA dans le cadre d’un projet à grande échelle. »

Thomas Canon (Demandeur IBA) : « Au terme de l’étude, nous avons décidé chez IBA de construire quelques casemates pilotes, ici, à Louvain-la-Neuve. Les parois intérieures ont été revêtues de 30 cm de ce béton faible activation. La nouvelle technologie utilisée présente des atouts à la fois écologiques et économiques. Le béton non radioactif est effectivement plus sûr, moins coûteux et plus facile à démanteler pour les générations futures. Il offre en plus un avantage commercial : IBA a désormais la capacité de vendre cette nouvelle technologie dans le monde entier. Et les acheteurs peuvent l’utiliser à leur tour sur leurs propres sites. »